nagy-dessins

nagy-dessins

Article du Parisien

Article du Parisien-72.jpg

 

Un vautour qui attend son heure au milieu du désert médical, une infirmière tellement épuisée qu’elle s’endort dans les bras d’un patient… En deux ou trois coups de crayon, Nagy croque l’univers de la santé. Et le dessinateur - amateur éclairé - sait de quoi il parle : il travaille comme aide-soignant à l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne.

Cet habitant de Sannois, discret mais qui ne manque pas d’idées, vient de sortir son premier recueil de dessins à compte d’auteur. Un livret qui traite aussi bien du quotidien de l’hôpital que de thèmes plus internationaux comme la pollution de l’eau ou la mortalité routière. Car Nagy se laisse inspirer par l’actualité. Son trait assuré ne le laisse pas soupçonner, mais il n’a découvert sa vocation que récemment. Il s’est sérieusement mis au dessin il y a sept ans. Après avoir étudié au sein d’une école des Arts décoratifs, à Nice, il avait laissé sa vie professionnelle l’éloigner de la création. Il a exercé plusieurs métiers, dans la maquette ou la mise en page, sans plus jamais saisir un crayon. Jusqu’au jour où à cinquante ans il se retrouve brutalement au chômage. « Je me suis mis à faire un dessin par jour, cela me faisait du bien », explique celui qui crée alors un blog. Déjà ce sont plutôt les thèmes de la santé et de l’enfance qui guident son crayon.

Lorsqu’il se reconvertit professionnellement, devenant aide-soignant, il ne lâche pas ses feuilles blanches, au contraire. « Le dessin crée un lien particulier avec les patients », constate celui qui travaille en psycho gériatrie. « Et mes collègues aiment bien aussi, ça leur parle. » Dans le même temps, Nagy participe à des concours. En 2014, il a obtenu les 2e et 6e prix de « et voilà ce qui ne me va pas ! », le concours de dessin caricaturistes présidé par Plantu. Cette année, des images signées du Sannoisien ont été exposées en Italie et à New York, suite à des concours internationaux. « Comme mes dessins n’ont souvent pas besoin de légende, cela marche à l’international », analyse le Val-d’Oisien. « C’est ce que j’aime, quand le dessin se suffit à lui-même sans texte.

»Marie Persidat



27/01/2016
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Arts & Design pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres